Page:Maturin - Melmoth, Hubert, 1821, tome 2.djvu/56

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encore un avertissement éternel de ce crime qu’il aggrave sans l’absoudre. »

Je restai muet.

« Ô mon enfant, » continua-t-elle, « prenez pitié de votre mère. Cette confession que son propre fils lui a extorquée, ne suffit-elle pas pour sa faute ? »

— « Continuez, Madame ; maintenant je puis tout supporter. »

— « Il faut bien que vous le supportiez, puisque c’est vous qui m’avez forcée à cet aveu. Je suis d’un rang très-inférieur à celui de votre père. Vous fûtes notre premier enfant. Il m’aima, et pardonnant ma faiblesse, dans laquelle il trouvait une preuve de mon amour, il m’épousa, et votre frère est notre enfant légitime. Votre père, soigneux de