let pour nous mener dans son appartement, où tous les baigneurs de marque prenaient le thé. Berthe était certes mieux que toutes les femmes : mais que faire ?
3 juillet. — Ma foi, tant pis ! Parmi ces trente gentilshommes, n’en est-il pas au moins dix de fantaisie ? Parmi ces seize ou dix-sept femmes, en est-il plus de douze sérieusement mariées ; et, sur ces douze, en est-il plus de six irréprochables ? Tant pis pour elles, tant pis pour eux ! Ils l’ont voulu !
10 juillet. — Berthe est la reine de Loëche ! Tout le monde en est fou ; on la fête, on la gâte, on l’adore ! Elle est d’ailleurs superbe de grâce et de distinction. On m envie.
La princesse de Vanoris m’a demandé :
— Ah ! çà, marquis, où donc avez-vous trouvé ce trésor-là ?
J’avais envie de répondre :
— Premier prix du Conservatoire, classe de comédie, engagée à l’Odéon, libre à partir du 5 août 1880 !
Quelle tête elle aurait fait, miséricorde !
20 juillet. — Berthe est vraiment surprenante.