Page:Maupassant - Contes de la bécasse, OC, Conard, 1908.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CE COCHON DE MORIN. A M. Oudinot. Ça, mon ami, dis-je à Labarbe, tu viens encore de prononcer ces quatre mots, «ce cochon de Morin». Pourquoi, diable, n’ai-je jamais entendu parler de Morin sans qu’on le traitât de «cochon» ? Labarbe, aujourd’hui député, me regarda avec des yeux de chat-huant. «Comment, tu ne sais pas l’histoire de Morin, et tu es de la Rochelle ?» J’avouai que je ne savais pas l’histoire de Morin. Alors Labarbe se frotta les mains et commença son récit. «Tu as connu Morin, n’est-ce pas, et tu te rappelles son grand magasin de mercerie sur le quai de la Rochelle ?