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nourriture, retombait encore, et rebondissait, acharnée. Elle enlevait le visage par grands coups de dents, mettait en lambeaux le col entier.

La vieille, immobile et muette, regardait, l’œil allumé. Puis elle renchaîna sa bête, la fit encore jeûner deux jours, et recommença cet étrange exercice.

Pendant trois mois, elle l’habitua à cette sorte de lutte, à ce repas conquis à coups de crocs. Elle ne l’enchaînait plus maintenant, mais elle la lançait d’un geste sur le mannequin.

Elle lui avait appris à le déchirer, à le dévorer, sans même qu’aucune nourriture fût cachée en sa gorge. Elle lui donnait ensuite, comme récompense, le boudin grillé pour elle.

Dès qu’elle apercevait l’homme, Sémillante frémissait, puis tournait les yeux vers sa maîtresse, qui lui criait : « Va ! » d’une voix sifflante, en levant le doigt.