Page:Maupassant - Contes du jour et de la nuit 1885.djvu/261

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vieille, et agile aussi. Elle lui glissa dans les bras et, courant autour de la table, redevenue soudain furieuse, elle glapissait :

— Regardez-le, regardez-le donc, bête que vous êtes, si ce n’est pas tout le portrait de M. Duretour ; mais regardez son nez et ses yeux, les avez-vous comme ça, les yeux ? et le nez ? et les cheveux ? les avait-elle comme ça aussi, elle ? Je vous dis que tout le monde le sait, tout le monde, excepté vous ! C’est la risée de la ville ! Regardez-le…

Elle passait devant la porte, elle l’ouvrit, et disparut.

Jean, épouvanté, demeurait immobile, en face de son assiette à soupe.