Page:Maupassant - Contes du jour et de la nuit 1885.djvu/81

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allaient tirer des alouettes, par là, le dimanche.

Il dit cependant :

— Soit. Je te donne quatre cents francs. Mais tâche d’avoir une belle robe.



Le jour de la fête approchait, et Mme  Loisel semblait triste, inquiète, anxieuse. Sa toilette était prête cependant. Son mari lui dit un soir :

— Qu’as-tu ? Voyons, tu es toute drôle depuis trois jours.

Et elle répondit :

— Cela m’ennuie de n’avoir pas un bijou, pas une pierre, rien à mettre sur moi. J’aurai l’air misère comme tout. J’aimerais presque mieux ne pas aller à cette soirée.

Il reprit :

— Tu mettras des fleurs naturelles. C’est