plus triste sur la terre que d’entendre pleurer une femme ?
Je me dis soudain : « C’est celle-là que je voyais rêver, hier, sur sa terrasse. » Je n’en doutais plus, c’était celle-là ! Que s’était-il passé, dans cette âme, depuis hier ? Combien avait-elle souffert ; quel flot de douleur l’avait inondée ?
Hier, elle attendait. Quoi ? Une lettre ? Une lettre qui lui avait dit « adieu » — ou bien elle avait vu dans les yeux d’un homme, penché sur le lit d’un malade, que tout espoir devait disparaître ! Comme elle pleurait ! Ah ! tous les cris joyeux et tous les rires que j’entendrai jusqu’à ma mort n’effaceront jamais dans mon oreille ces soupirs de douleur humaine.
Et je songeais, prêt à sangloter moi-même, tant est puissante la contagion des larmes : — « Si on ferme jamais les églises, où donc iront pleurer les femmes ? »