Page:Maupassant - L’Honneur et l’Argent, paru dans Le Gaulois, 14 février 1882.djvu/11

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Mais pour nous, la plus singulière des pudeurs est assurément celle des femmes arabes.

On le sait, jamais un homme, sauf l’époux, ne doit apercevoir leur visage. Quant au reste, elles ne le cachent guère.

Aussitôt qu’on avance dans le sud, le costume de la femme arabe devient des plus primitifs. Elle porte presque toujours une espèce de sac de laine blanche, ouvert du haut en bas des deux côtés, quelquefois noué à la ceinture, et quelquefois même flottant librement, de sorte que, de profil, on voit la femme nue de la tête aux pieds, tandis que son visage est voilé de façon qu’on distingue à peine ses yeux eux-mêmes.