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Je répondis :
— Est-ce ici que demeure M. Auballe ?
— Oui.
On m’ouvrit, j’étais en face de M. Auballe lui-même, un grand garçon blond, en savates, pipe à la bouche, avec l’air d’un hercule bon enfant.
Je me nommai ; il tendit ses deux mains en disant : « Vous êtes chez vous, monsieur. »
Un quart d’heure plus tard je dînais avidement en face de mon hôte qui continuait à fumer.
Je savais son histoire. Après avoir mangé beaucoup d’argent avec les femmes, il avait placé son reste en terres algériennes, et planté des vignes.
Les vignes marchaient bien ; il était heureux, et il avait en effet l’air calme d’un homme satisfait. Je ne pouvais comprendre