Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/229

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— Oui, très bien.

— Comment fais-tu ?

— Je la lâche.

— Mais comment t’y prends-tu pour la lâcher ?

— Je ne vais plus chez elle.

— Mais si elle vient chez toi ?

— Je… n’y suis pas.

— Et si elle revient ?

— Je lui dit que je suis indisposé.

— Si elle te soigne ?

— Je… je lui fais une crasse.

— Si elle l’accepte ?

— J’écris des lettres anonymes à son mari pour qu’il la surveille les jours où je l’attends.

— Ça c’est grave ! Moi je n’ai pas de résistance. Je ne sais pas rompre. Je les collectionne. Il y en a que je ne vois plus qu’une fois par an, d’autres tous les dix