Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/323

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courant au milieu des cercueils entrouverts, au milieu des cadavres, au milieu des squelettes, j’allai vers elle, sûr que je la trouverais aussitôt.

Je la reconnus de loin, sans voir le visage enveloppé du suaire.

Et sur la croix de marbre où tout à l’heure j’avais lu : «  Elle aima, fut aimée, et mourut.  »

J’aperçus :

« Etant sortie un jour pour tromper son amant, elle eut froid sous la pluie, et mourut. »

Il paraît qu’on me ramassa, inanimé, au jour levant, auprès d’une tombe.