Page:Maupassant - La Main gauche, Ollendorff, 1899.djvu/91

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

prestement à l’arrivée, dès qu’on a sauté de voiture.

Il entra dans Rouen alors que dix heures sonnaient, s’arrêta comme toujours à l’hôtel des Bons-Enfants, rue des Trois-Mares, subit les embrassades du patron, de la patronne et de ses cinq fils, car on connaissait la triste nouvelle ; puis, il dut donner des détails sur l’accident, ce qui le fit pleurer, repousser les services de toutes ces gens, empressés parce qu’ils le savaient riche, et refuser même leur déjeuner, ce qui les froissa.

Ayant donc épousseté son chapeau, brossé sa redingote, et essuyé ses bottines, il se mit à la recherche de la rue de l’Éperlan, sans oser prendre de renseignements près de personne, de crainte d’être reconnu et d’éveiller les soupçons.

À la fin, ne trouvant pas, il aperçut un