Page:Maupassant - Le Horla.djvu/302

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Puis, au-dessous d’eux, dans un trou démesuré, au fond d’un abîme effrayant, ils aperçurent Loëche, dont les maisons semblaient des grains de sable jetés dans cette crevasse énorme que finit et que ferme la Gemmi, et qui s’ouvre, là-bas, sur le Rhône.

Le mulet s’arrêta au bord du sentier qui va, serpentant, tournant sans cesse et revenant, fantastique et merveilleux, le long de la montagne droite, jusqu’à ce petit village presque invisible, à son pied. Les femmes sautèrent dans la neige.

Les deux vieux les avaient rejoints.

— Allons, dit le père Hauser, adieu et bon courage, à l’an prochain, les amis.

Le père Hari répéta : « À l’an prochain. »

Ils s’embrassèrent. Puis Mme Hauser, à son tour, tendit ses joues ; et la jeune fille en fit autant.