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SOUVENIRS.


Mais parfois dans l’ombre, et c’était son droit.
Il lançait, lui pauvre et transi dans l’âme.
Un regard farouche aux pantins du drame.
Qui reluisaient d’or et n’avaient pas froid.

Puis — comme un rêveur dégagé des choses,
Sachant que tout passe et que tout est vain.
Sans respect du monde, il chauffait sa main
Au rayonnement des apothéoses !

Et quand je sortis de la baraque, je croyais entendre encore la voix sonore de Flaubert :

Pauvre… diable.

Et Bouilhet répondit :

— Oui, ça n’est pas gai pour tout le monde !


Souvenirs a paru dans le Gaulois du 4 décembre 1884, précédé de quelques lignes sur la nouvelle de Tourguéneff : Trois Rencontres.