Page:Maupassant - Le Rosier de Madame Husson.djvu/243

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Elle parut hésiter, inquiète, indécise ; puis elle se décida :

— Oui, monsieur.

— Je vous prendrai chez vous à sept heures.

— Oui, monsieur.

— Alors, à ce soir, mademoiselle ?

— Oui, monsieur.

Et je la reconduisis jusqu’à ma porte.


À sept heures j’étais chez elle. Elle avait fait des frais de toilette pour moi et me reçut d’une façon très coquette.

Je l’emmenai dîner dans un restaurant où j’étais connu, et je commandai un menu troublant.

Une heure plus tard, nous étions très amis et elle me contait son histoire. Fille d’une grande dame séduite par un gentilhomme, elle avait été élevée chez des paysans. Elle était riche à présent, ayant hérité de grosses sommes de son père et de sa mère, dont elle ne dirait jamais les noms, jamais. Il était inutile de les lui deman-