Page:Maupassant - Les Amies de Balzac, paru dans Le Gaulois, 22 avril 1882.djvu/12

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Il lui écrit, dans cet éternel étonnement des amoureux : « Je ne suis pas encore habitué à vous connaître, après des années. » Il se plonge dans le souvenir des jours heureux écoulés près d’elle. Il ne sait comment exprimer ce qu’il ressent, lorsque lui revient la pensée de quelque bonheur lointain. Il s’écrie alors : « Il y a des choses du passé qui me font l’effet d’une fleur gigantesque, — que vous dirai-je ?… d’un magnolia qui marche, d’un de ces rêves du jeune âge trop poétiques et trop beaux pour être jamais réalisés. »