Page:Maupassant - Les Femmes de théâtre, paru dans Le Gaulois, 1er février 1882.djvu/8

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devenir des objets de vente courante, il n’y avait pas loin.

Il existe assurément des exceptions, des femmes de théâtre fort honorables dont leurs camarades se moquent d’ailleurs ; d’autres qui ne sont point vénales et que leurs camarades méprisent. Les premières sont des poseuses qui « la font à la vertu » ; les autres sont des jobardes.

Quant à celles — le plus grand nombre — qui font le commerce de galanterie, je crois, vraiment, qu’elles ne tarderont pas à avoir leur Petite Bourse du soir, où l’on verra les amoureux surenchérir à pleine voix, comme on fait chaque jour à la grande Bourse.