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essai d’amour

nant surtout une poésie sentimentale dont elle roucoulait les derniers vers avec des sons perçants comme des vrilles.

Puis, tout à coup, elle eut faim et voulut rentrer. Patissot, qui toujours attendait l’attendrissement espéré, essayait en vain de la retenir. Alors elle se fâcha.

— Je ne suis pas ici pour m’embêter, n’est-ce pas ?

Et il fallut gagner le restaurant du Petit-Havre, tout près de l’endroit où devaient avoir lieu les régates.

Elle commanda un déjeuner à n’en plus finir, une succession de plats comme pour nourrir un régiment. Puis, ne pouvant attendre, elle réclama des hors-d’œuvre. Une