Page:Maupassant - M Victor Cherbuliez, paru dans Gil Blas, 1er mai 1883.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

J’aime moins la phrase suivante qui laisse un doute dans l’esprit : « Et il lui entra dans le cœur une telle abondance de joie qu’il craignait de n’y pouvoir suffire. »

Que pouvait-il craindre ? Qu’arrive-t-il quand on ne suffit pas à la joie qui entre en vous ? J’avoue, à mon tour, ne le pouvoir deviner.

Ce sont là des critiques qui sembleront peut-être mesquines. Mais le nombre en fait l’importance ; on pourrait, à la rigueur, les répéter presque à chaque ligne.



M. Victor Cherbuliez a fait, jadis, de meilleurs livres. Deux romans surtout ont attiré l’attention du public : Le Comte Kostia et L’Aventure de Ladislas Bolski.

Ce sont là de bons romans d’aventures, de ces romans faits pour charmer l’âme tendre des femmes. Ce ne sont point d’héroïques et invraisemblables épopées comme celles que racontait si brillamment Alexandre Dumas père, ni de ces livres d’observation qui remuent profondément le cœur, mais des récits doucement émouvants où