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Les murs partout sont tapissés de livres, de livres précieux, dont il va nous donner le catalogue détaillé. Dans les tiroirs des bibliothèques dorment d’inestimables albums du Japon qui valent des fortunes. Il est le premier peut-être qui ait compris la valeur artistique, la grâce, et le charme de cet art japonais dont s’inspirent aujourd’hui nos peintres. Dès 1852 il achetait à la Porte de Chine un de ses beaux albums pour la somme de 80 francs. Combien cela vaut-il aujourd’hui ?

Mais nous passons dans le sanctuaire, dans le salon des collections. Ici la Chine et le Japon dominent. Tout autour de l’appartement, de grandes vitrines enferment des trésors. En fait de porcelaines, une assiette qui montre un oiseau perché sur une branche est ce que j’ai jamais vu de plus parfait.