Page:Maupassant - Mont-Oriol, 1887.djvu/291

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prit veut les reconduire par la même route : « Non, je n’irai pas, j’y ai trop souffert. » Et l’esprit obéit à ce refus sans le discuter, subissant ce langage muet des compagnons qui le portent.

Donc, il nous faut de beaux chemins, cela revient à dire qu’il me faut les terres de cette bourrique de père Oriol. Mais patience… Ah ! à ce propos, Mas-Roussel est devenu propriétaire de son chalet aux mêmes conditions que Rémusot. C’est un petit sacrifice dont il nous dédommagera largement. Tâchez donc de savoir au juste les intentions de Cloche.

— Il fera comme les autres, dit le médecin. Mais il y a encore une chose à laquelle j’ai pensé depuis quelques jours et que nous avons complètement oubliée ; c’est le bulletin météorologique.

— Quel bulletin météorologique ?

— Dans les grands journaux de Paris ! C’est indispensable, cela ! Il faut que la température d’une station thermale soit meilleure, moins variable, plus régulièrement tempérée que celle des stations voisines et rivales. Vous prendrez un abonnement au Bulletin météorologique dans les principaux organes de l’opinion, et j’enverrai tous les soirs, par télégraphe, la situation atmosphérique. Je la ferai telle que la moyenne constatée en fin d’année soit supérieure aux meilleures moyennes des environs. La première chose qui nous saute aux yeux, en ouvrant les grands journaux, c’est la température de Vichy,