Page:Maupassant - Notes d'un démolisseur, paru dans Gil Blas, 17 mai 1882.djvu/5

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inconnus, lancera sur des traces nouvelles.

Et la couleur s’alliant à la forme, nous verrons peut-être bientôt des statues peintes. Ne serait-il pas naturel en effet de donner la vie factice des nuances aux êtres vraiment modelés comme des hommes ?



Et si je puis faire encore un vœu, c’est de n’avoir plus à lire chaque matin le chapelet des articles attardés que les Salonniers ruminants vont délayer obstinément, avec une compétence ennuyeuse, jusqu’en janvier de l’année prochaine.



Et vous, Jean Richepin, mon brave et cher confrère, cessez de regretter qu’on décore si peu d’hommes de lettres et tant de peintres. C’est tant mieux pour les uns et tant pis pour les autres.

Que se passe-t-il ? Un monsieur quelconque, avocat le plus souvent, est nommé soudain ministre des arts. Qu’a-t-il lu ? Cicéron au collège, et, depuis, les feuilles de son opinion. Il ne sait rien, et s’en moque d’ailleurs. Or c’est long, de lire ; et pour se donner une teinture de ces arts