Page:Maupassant - Voyage de santé, paru dans Le Petit Journal, 18 avril 1886.djvu/5

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Il avait cru à Raspail, à l’homéopathie, à la médecine dosimétrique, à la métallothérapie, à l’électricité, au massage, à tous les systèmes qu’on suppose infaillibles, pendant six mois, contre tous les maux. Aujourd’hui, il était un peu revenu de sa confiance, et il pensait avec sagesse que le meilleur moyen d’éviter les maladies consiste à les fuir.

Or, vers le commencement de l’hiver dernier, M. Panard apprit par son journal que Paris subissait une légère épidémie de fièvre typhoïde : une inquiétude aussitôt l’envahit, qui devint, en peu de temps, une obsession. Il achetait, chaque matin, deux ou trois feuilles pour faire une moyenne avec leurs renseignements contradictoires ; et il fut bien vite convaincu que son quartier était particulièrement éprouvé.