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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/116

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histoire

des mauvais traitements. On le menaça même de la mort[1]. Cependant, Argall, après beaucoup de détours et se guidant sur des cartes qu’il avait trouvées parmi les papiers de la Saussaye, put se rendre à l’ancien établissement de M. de Monts, et détruisit ce qui en restait[2].

Il ignorait aussi la route de Port-Royal ; alors, il s’adressa aux sauvages pour s’y faire conduire ; ceux-ci s’y refusèrent d’abord, mais, à force de promesses et de menaces, il parvint à engager l’un d’eux à y consentir.

Les habitants de Port-Royal étaient alors absents. Argall s’empara du fort sans combat, le pilla et le réduisit en cendres[3].

Poutrincourt, complètement ruiné par cette dernière perte, se retira en France pour ne plus revenir en Acadie, et les malheureux habitants de Port-Royal se réfugièrent parmi les sauvages[4].

Après cette expédition, le vaisseau qui portait les P. P. Jésuites ne put se rendre à la Virginie ; une furieuse tempête l’ayant poussé loin dans l’Océan, il passa en Angleterre. Bientôt, sur la demande de l’ambassadeur de France, M. de Biseau, les P. P. Jésuites furent mis en liberté, et retournèrent en France[5].

  1. Relation du P. Briard. 1611 53.

    Le P. de Charlevoix. Hist. Gén. de la N. France. Vol. I. 214.

  2. Idem 1611. — Le P. de Charlevoix. Hist. Gén. de la N. France, Vol. 214.
  3. Le P. de Charlevoix. Hist. Gén. de la N. France. Vol. I. 214.
  4. E. Rameau. Acadiens et Canadiens, 1re partie. 21.

    Garneau. Hist. du Canada. Vol. I. 49

  5. Relation du P. Briard. 1611. 60.

    Le P. de Charlevoix. Hist. Gén. de la N. France. Vol. I. 216.