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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/119

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des abénakis.

venger, d’attaquer Québec. Alors, Alexander profita de ce moment favorable pour essayer de chasser les Français de l’Acadie. Dans ce but, il demanda l’aide du Chevalier David Kerth, qui devait être envoyé avec dix-huit vaisseaux contre les colonies de la Nouvelle-France. Kerth accéda à cette demande. Tandis qu’il faisait voile vers Québec, il envoya son lieutenant, le capitaine Stuart, attaquer le Cap-Breton. Stuart s’empara de ce pays, sans éprouver de résistance, et y bâtit un fort.

Cependant, le capitaine Daniel résolut de s’emparer du fort Stuart, et de remettre le Cap-Breton sous la domination française. Il réussit à cette entreprise, et détruisit le fort anglais. Stuart et la plupart de ses hommes furent faits prisonniers. Daniel construisit un autre fort, et y laissa une garnison de trente-huit hommes, avec deux P. P. Jésuites, les P. P. Vincent et Vieuxpont.

L’année précédente, 1627, le jeune la Tour, ayant obtenu de Louis XIII le commandement de l’Acadie, était allé s’établir au Cap-de-Sable[1].

Son père, Claude la Tour, ayant été fait prisonnier par les Anglais, fut conduit en Angleterre, où il fut fort bien traité, ce qui l’engagea à passer honteusement au service des Anglais. Il épousa une dame d’honneur de la reine, et fut nommé baronet de la Nouvelle-Écosse. Ayant obtenu une concession de terres sur la rivière Saint-Jean, il prit des arrangements avec Alexander pour y établir une colonie écossaise.

  1. Le P. de Charlevoix. Hist. Gén. de la N. France. Vol.II. 192.