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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/161

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des abénakis

eux, n’ayant pour demeure que leurs wiguams, et pour lit que la terre nue. Ils n’attendaient aucune faveur des Anglais par l’influence du missionnaire. Ils n’étaient donc pas engagés à embrasser le christianisme par l’espoir de récompenses temporelles. La grâce seule agissait sur leurs cœurs, et les portait à recevoir avec ardeur les enseignements qui leur étaient donnés. Dieu seul mettait dans leurs cœurs cette affection qu’ils avaient pour son ministre ; c’était un moyen qu’il employait, dans sa miséricorde envers ce pauvre peuple, pour l’appeler à lui.

Au mois de Janvier, le missionnaire accompagna ses sauvages à la grande chasse, comme il l’avait fait en 1647, et au retour de cette excursion, il songea à partir pour le Canada.

Il lui fut pénible de laisser ses chers néophytes, qu’il aimait plus que lui-même. Ce fut donc avec regret qu’il quitta sa mission de l’Assomption, pour se mettre en route vers Québec, où il arriva dans le mois de Juin 1651[1].



  1. Relations des Jésuites. 1652. 22.