tines, pour l’attaquer. Ils s’emparèrent de la majeure partie, qu’ils conservèrent pendant treize ans[1].
Ce fut pendant que les Anglais jouissaient de cette conquête que les P. P. Jésuites et les P. P. Capucins laissèrent l’Acadie[2]. À cette époque, les Anglais étaient plus que jamais remplis de préjugés contre les catholiques, qu’ils considéraient comme des idolâtres. On voit que lorsque la Tour alla à la Nouvelle-Angleterre demander du secours contre d’Aulnay, on hésita beaucoup à Boston à accéder à sa demande, parcequ’il était catholique. On prétendit qu’il n’était pas permis de secourir des idolâtres, et il s’éleva de grands débats dans le Gouvernement à ce sujet[3].
La tolérance religieuse n’était pas alors admise dans la Nouvelle-Angleterre. On voit encore aujourd’hui dans les annales de Plymouth et de Boston les traces des persécutions qui furent alors suscitées contre les catholiques. Ainsi, on y voit qu’en 1647 le Gouvernement de Boston défendit aux Jésuites et à tout ecclésiastique, « ordonné par l’autorité du Pape de Rome, » d’entrer dans les limites de la juridiction du Massachusetts, sous peine de bannissement, pour la première contravention, et de mort, pour la seconde.
Ainsi, les Anglais de la Nouvelle-Angleterre considéraient alors les religieux et les ecclésiastiques