Aller au contenu

Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
234
histoire

grand désir de recevoir l’instruction religieuse et d’embrasser le christianisme. Aussi, dès l’année suivante, ces nouveaux néophytes édifièrent leurs frères chrétiens par leur piété et leur ferveur.

La nouvelle du bon accueil des Abénakis à Sillery fut bientôt portée en Acadie. Alors, quelques sauvages de ce pays furent députés à Québec pour représenter aux P. P. Jésuites qu’un grand nombre de familles de leur nation désiraient venir s’établir en Canada, pour embrasser le christianisme, et que la chose pourrait se faire facilement, si on leur donnait des terres pour y cultiver le maïs. Les P. P. Jésuites, ne pouvant recevoir à Sillery tous ces sauvages et connaissant que la rivière Chaudière était un endroit bien propre à l’établissement d’une nouvelle mission, demandèrent au gouverneur une concession de terre sur cette rivière, pour y réunir les Abénakis. M. de la Barre accéda à cette demande, et leur accorda un terrain de six milles de front sur autant en profondeur. Cet acte de concession, daté du 1er Juillet 1683, est ainsi conçu.

« Les Sieurs Le Febvre de la Barre, Seigneur du dit lieu, Conseiller du Roy en ses Conseils, Gouverneur et son lieutenant général en toutes les terres de la Nouvelle-France et Acadie, et de Meulles, Conseiller du Roy en ses Conseils, Intendant de la justice police et finance au dit païs.

« Les pères de la Compagnie de Jésus nous ayant exposé que plusieurs sauvages de la nation des Abnakis qui sont dispersés le long des terres