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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/360

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CHAPITRE ONZIÈME.

la famille gill.

Il est facile de voir, d’après ce que nous avons dit jusqu’à présent, que les Abénakis rendirent d’importants services à la Nouvelle-France par leurs armes. Ils rendirent aussi à cette colonie un autre service non moins important, en augmentant sa population par les nombreux captifs anglais qu’ils y emmenèrent.

En effet, pendant une longue période, il s’écoula peu d’années sans que ces sauvages emmenassent en Canada des prisonniers, hommes, femmes et enfants, qu’ils enlevaient dans les colonies anglaises. Ces prisonniers étaient si bien traités qu’un grand nombre se firent catholiques et restèrent en Canada. Ils reçurent des lettres de naturalisation et devinrent Français. Nos archives renferment de ces lettres, qui contiennent des pages entières de noms[1].

Plusieurs jeunes captives anglaises, admises dans des familles canadiennes des plus distinguées, même chez les gouverneurs, reçurent une haute éducation chez les Dames Ursulines de Québec. Quelques unes de ces jeunes filles restèrent en Canada.

Les prisonniers, qui furent naturalisés, s’établirent

  1. Régistre du Conseil Supérieur.