Il s’occupait beaucoup des décorations de son église. Comme il savait un peu la peinture, il fit un grand nombre de tableaux qu’il plaça dans son église ; les murs intérieurs en étaient presqu’entièrement couverts[1].
Il construisit lui-même, près de son église, deux petites chapelles, dont l’une fut dédiée à la Mère de Dieu, et l’autre, à l’Ange-Gardien, C’était une espèce de pélérinage, où les sauvages allaient se mettre sous la protection de la Mère de Dieu et de l’Ange-Gardien avant d’entreprendre leurs voyages de chasse, et où à leur retour, ils allaient remercier leurs protecteurs.
Ce saint missionnaire était d’une piété angélique. Tous les jours, il passait plusieurs heures à prier dans l’église. Il menait une vie très-austère. « Il ne prenait pas de vin, » dit Bancroft, « et était un rigoureux observateur de la loi du carême »[2]. Il vivait dans la plus grande pauvreté, n’ayant rien à lui, et distribuant aux pauvres tout ce que les sauvages lui offraient. Il tirait sa subsistance d’un petit jardin, qu’il cultivait lui-même[3].
Toutes ses occupations journalières étaient règlées. Son temps était partagé entre la prière, l’exercice du saint-ministère et les ouvrages manuels. Presque chaque jour, il réunissait ses sauvages à l’église pour leur donner une instruction. Il les visitait souvent dans leurs wiguams et les entretenait sur des su-