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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/431

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des abénakis

que, en 1744. On n’en fut pas surpris en Canada, car on s’attendait depuis longtemps à la reprise des armes. Aussi, M. de Beauharnais s’y était préparé.

Vu les difficultés de frontières, le fort de la guerre devait se passer au Cap Breton et en Acadie, et l’on pensait que les hostilités seraient peu vives sur le Saint-Laurent. C’était sur Louisbourg que les Anglais devaient diriger leurs coups, parcequ’il était la clef des possessions françaises du côté de la mer, et protégeait la navigation et le commerce.

À cette époque, M. Duquesnel était gouverneur du Cap Breton et Bigot en était le commissaire ordonnateur. Il n’y avait alors que 700 hommes de troupes dans cette île. Telles étaient les forces qui gardaient l’entrée de la vallée du Saint-Laurent.

La nouvelle de la déclaration de guerre arriva à Louisbourg plusieurs jours avant qu’elle ne parvint à Boston. Aussitôt, les marchands de Louisbourg et Bigot armèrent de nombreux corsaires, qui firent des prises précieuses sur les Anglais. Le commerce de la Nouvelle Angleterre subit des pertes considérables.

L’Acadie, abandonnée à elle-même par l’Angleterre, était dans un pénible état. Il n’y avait alors que quatre-vingts hommes de garnison à Annapolis, et les fortifications de cette ville étaient tombées en ruines. Le gouverneur Duquesnel crut que l’occasion était favorable pour s’emparer de cette province. Il envoya Duvivier pour cette expédition.