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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/433

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des abénakis

voir profiter de cette occasion pour aller attaquer cette forteresse, qui causait tant de dommages au commerce anglais. Il écrivit à Londres à ce sujet, et demanda du secours. Sans attendre la réponse à cette lettre, il convoqua la législature de Massachusetts, au mois de Janvier 1745, pour lui communiquer son projet. Une armée de plus de 4,000 hommes fut levée et mise sous le commandement d’un commerçant, du nom de Pepperell. L’armée s’embarqua au commencement d’Avril pour le Cap Breton. Elle fut ralliée à Canceau par le commodore Warren, envoyé d’Angleterre, avec quatre vaisseaux, pour attaquer Louisbourg. Le 10, elle débarqua au Chapeau-Rouge, et marcha aussitôt sur Louisbourg, dont elle s’empara après quelques escarmouches. La capitulation eut lieu, le 16 Juin[1].

C’est ainsi que de simples milices, levées avec précipitation et commandées par des marchands, s’emparèrent avec la plus grande facilité d’une forteresse considérée alors comme la clef du Canada.

Cette défaite causa une pénible sensation à Québec, et l’on crut que la prise de Louisbourg n’était que le prélude de l’attaque de Québec. M. de Beauharnais fit ses préparatifs en conséquence. Il réunit à Montréal les Abénakis et autres alliés, au nombre de 600. Tous se montrèrent disposés à combattre[2].

Alors, quelques Abénakis, accompagnés d’un certain nombre de soldats, descendirent à Québec pour travailler aux fortifications de la ville. En même

  1. Bancroft, Hist. of the U. S. Vol. I​I. 1034. — Garneau Hist. du Canada, Vol. I​I. 175, 176.
  2. Garneau. Hist. du Canada. Vol. I​I. 177.