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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/44

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histoire

ceintures étaient précieusement conservées dans les loges des Chefs, comme souvenirs de ces transactions, et elles ne devaient plus servir dans des occasions semblables.

Le calumet, ou pipe de paix, était en grande vénération chez ces sauvages. La tête du calumet était faite d’une sorte de pierre rouge ; le manche était de bois, long quelquefois de cinq ou six pieds, peint de différentes couleurs et orné de diverses figures, comme des têtes de différents animaux.

Les sauvages se servaient du calumet lorsqu’ils faisaient quelqu’alliance ou prenaient quelqu’engagement important. L’usage du calumet était alors pour eux comme un serment solennel, dont la violation était une infamie, qui devait être expiée dans l’autre vie.

Lorsqu’on traitait de la guerre, le calumet était peint en rouge ; si l’offense commise contre la nation n’était pas très-considérable, il n’était rougi que d’un côté.

Les dimensions de la tête et du manche du calumet et la richesse des décorations étaient proportionnées à la qualité des personnes auxquelles il était présenté.

Le tomahawk était un instrument d’une grande importance chez ces sauvages. C’était une ancienne arme, dont ils se servaient autrefois dans les combats. Quand ils eurent connu le fer et l’acier, la petite hache et le couteau le remplacèrent, mais l’usage en fut conservé pour les transactions importantes.

La tête de cet instrument était une petite masse de bois très-dur, assez pesante pour servir à assommer et à abattre un homme du premier coup. La partie