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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/500

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histoire

et les milices ne bougèrent point de leurs retranchements. Wolfe résolut alors d’attaquer l’armée française. Il alla se placer près de Montmorency, avec 118 canons. Le 31 Juillet, il attaqua la gauche de l’armée française, avec 8,000 hommes. Les Canadiens accoururent aussitôt au secours de la gauche. Après un rude combat, les Anglais, accablés par le feu meurtrier des Canadiens, tombèrent en désordre et se retirèrent.

Quoiqu’il ne soit pas fait mention des Abénakis dans ce combat, il est fort probable qu’ils y prirent part. Comme nous l’avons dit, ils avaient été placés avec les Canadiens à Beauport, vers le centre de l’armée. Il est bien probable qu’ils ne restèrent pas en arrière lorsque les Canadiens coururent au secours de la gauche, qu’au contraire ils les suivirent et combattirent avec eux, comme ils le faisaient ordinairement. D’ailleurs les coups si bien dirigés des Canadiens semblent indiquer clairement qu’il y avait parmi eux d’habiles tireurs, qui devaient être des sauvages.

Wolfe entra dans son camp presque découragé. Voyant qu’il lui était impossible de chasser les Français de leurs retranchements, il envoya le général Murray, avec 1,200 hommes, pour ouvrir une communication avec le général Amherst, du côté du lac Champlain. Montcalm envoya aussitôt Bougainville avec 1,000 hommes, pour s’opposer à la marche de Murray. Bougainville fut bientôt rejoint par un détachement de Canadiens et d’Abénakis[1]. Murray.

  1. Garneau. Hist. du Canada. Vol. I​I. 325.