Aller au contenu

Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/616

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
600
histoire

Américains par derrière. Les Abénakis et les autres sauvages, étant dans l’avant-garde, attaquèrent les premiers l’ennemi ; mais, accablés par le nombre, ils furent forcés de reculer un peu, pour revenir à la charge avec plus de vigueur. Lorsque le corps principal de l’armée fut uni aux sauvages, les Américains lâchèrent pied et s’enfuirent dans toutes les directions. Les uns se cachèrent dans les broussailles, d’autres se précipitèrent dans le fleuve. Les Abénakis et les soldats les poursuivirent, et en massacrèrent un grand nombre. Plus de 300 Américains furent tués et 1,000 faits prisonniers.

Les deux combats de cette journée ne coûtèrent aux Anglais qu’environ 100 hommes, tués ou blessés.

Smith succéda à Van Rensalear dans le commandement de l’armée du centre. Mais ses compatriotes découragés par le désastre de Queenstown, refusaient de continuer la campagne. Cependant, il parvint à ranimer un peu l’humeur guerrière des jeunes gens, et put former une armée de 5,000 hommes. Il se mit en mouvement, le 28 Novembre, après avoir partagé son armée en deux divisions. La première division traversa le fleuve et mit pied à terre sur la Grande-Île, entre le fort Érié et Chippawa ; elle s’empara d’un poste, gardé par quelques soldats. La seconde division tenta d’aller débarquer, deux milles au-dessous de la tête de l’île ; mais elle fut vivement repoussée par le colonel Bishop, qui avait sous ses ordres 1,100 hommes, y compris les sauvages. Les Américains, ayant eu plusieurs de leurs berges brisées, se retirèrent en toute hâte. Smith feignit de renouveler sa