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histoire

jours repoussés. Les Mohicans, plus habiles qu’eux et toujours secourus par les Anglais, leur faisaient subir des pertes considérables.

Ces hostilités continuèrent jusqu’en 1644, où les Anglais décidèrent d’y mettre fin par la destruction de ces ennemis. Ils envoyèrent un député auprès des Naragansets, pour les informer de cette détermination, et les engager à se soumettre. Ce député fut mal reçu. Le Chef de ces sauvages déclara « qu’il tuerait tout Anglais ou Mohican qu’il rencontrerait ; que la guerre continuerait, et qu’il ne serait satisfait que lorsqu’il posséderait la tête d’Uncas. »

Les Anglais, irrités et provoqués par cette déclaration, levèrent une petite armée de 250 hommes, pour être unie à celle des Mohicans, et se hâtèrent de faire les derniers préparatifs d’une expédition contre ces ennemis obstinés.

Mais les sauvages, se rappelant le malheur des Pequots et considérant qu’un sort semblable leur était réservé s’ils étaient attaqués par l’armée anglaise, se décidèrent à demander la paix ; ce qui leur fut accordé aux conditions suivantes : « qu’ils vivraient perpétuellement en paix avec les Anglais et leurs alliés ; qu’ils remettraient aux Mohicans tous les captifs et les canots qu’ils leur avaient enlevés, et qu’ils leur payeraient annuellement 1,000 brasses de wampum »[1].

Ces conditions étaient sévères et onéreuses ; néan-

  1. Thrumbull. History of the Indian Wars. 26.