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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/87

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des abénakis

chez eux, en 1650, 1651 et vers 1660[1]. Mais ces voyages furent sans succès, car les sauvages étaient trop imbus des erreurs de l’hérésie.

Ainsi, ces infortunés n’eurent pas le bonheur de connaître la véritable religion, qui seule peut consoler dans le malheur. Ils étaient malheureux pendant toute leur vie, et mouraient sans consolations.

Leurs frères abénakis furent plus heureux. Ils eurent l’avantage d’avoir des relations avec les Français, qui leur procurèrent des missionnaires. Ils apprirent à prier et à servir Dieu, ce qui les rendait heureux, et les attachait aux Français. C’est ce qui fut bien exprimé dans une admirable réponse d’un Chef abénakis à un Anglais. Celui-ci, ayant demandé à ce Chef pourquoi les Abénakis avaient plus d’attachement pour les Français que pour les Anglais, en reçut cette réponse : « C’est parceque les Français nous ont appris à prier, tandisque les Anglais ne l’ont jamais fait » [2].

  1. Relations des Jésuites. 1651. 15. — 1652. 26.
  2. H. Thrumbull. Hist. of the Indian wars. 118.