Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/113

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pas ce qu’ils disent… et pourtant mes petites filles savent l’anglais.

— Scotch… Promenade… no bonne, disaient les petites filles.

— Ici, monsieur, j’avais le chauffeur du général, reprenait la vieille, un gentil petit garçon, monsieur… Billy qu’on l’appelait… i m’nettoyait mes assiettes… et joli avec ça… et de bonnes manières… Un mess d’officiers ? Ah ! bien sûr que non ; j’ai plus de profit à vendre des frites et de la bière aux boys… et même des œufs, quoique je les paie déjà six sous pièces.

— Fried potatoes… two pennies a plate… eggs and bacon one franc…, disaient les petites filles.

Et Aurelle passait à la maison voisine, où d’autres vieilles pleuraient d’autres Billies, des Harris et des Gingers et des Darkies.

Une demoiselle obèse expliqua que le bruit lui donnait des palpitations ; une autre (elle