Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/220

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défenseurs de la vérité, les soutiens de l’opinion publique et les surveillants infatigables des ennemis du peuple.

« Tout ce cortège se réunit au pied de la montagne élevée sur la place de Saint-Ferréol. Là, le peuple d’Estrées jura d’être fidèle aux lois de la nature et de l’humanité, et à l’instant un groupe représentant le Despotisme et l’Imposture devint la proie des flammes ; la Sagesse semblait sortir des cendres et on lisait sur son égide : « Je veille sur la République. »

Aurelle tournait quelques pages, très peu, car, disait M. Jean Valines, « l’heureuse stérilité des archives d’Estrées pendant la Révolution n’offre d’autres faits dignes d’attention que deux fêtes, un incendie et une inondation », et tout de suite c’était la visite du Premier Consul. Il vint à Estrées, accompagné de son épouse et de plusieurs officiers généraux, et fut reçu par les autorités sous un arc