Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/247

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sans doute en ce moment lui-même dans le petit bois que vous voyez là-bas.

— Il est vrai, dit Parker, qu’il faut faire partie d’un état-major pour se rendre compte de l’importance du travail qui s’y fait. L’état-major est vraiment un cerveau sans lequel aucune action des bataillons n’est possible.

— Vous entendez, messiou, dit le général Bramble. Ce n’est plus la même chose, ce ne sera plus jamais la même chose. Le Padre ne sera pas là pour nous parler de l’Ecosse et maudire les Évêques… Et je n’ai plus mon gramophone, messiou, je l’ai laissé au régiment avec tous mes disques. La vie du soldat est une vie très dure, messiou, mais nous avions un agréable petit mess aux Lennox, n’avions-nous pas ?

Le docteur apparut à l’entrée de la tente :

— Entrez, O’Grady, entrez… En retard ; il n’y a pas de créature plus malfaisante et plus brumeuse que vous.