Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/56

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faisaient pénitence, tout en proposant la santé de personnages éminents ou de beautés à la mode : c’est ce qu’ils appellent des toasts. »

— J’aime les « beautés à la mode », dit le docteur ; le porto prendrait peut-être quelque charme pour Aurelle, il pourrait l’offrir en libation à Gaby Deslys ou à Gladys Cooper.

— Les toasts, dit le colonel, sont fixés pour chaque jour de la semaine : lundi, nos hommes ; mardi, nous-mêmes ; mercredi, nos épées ; jeudi, nos sports ; vendredi, notre religion ; samedi, nos fiancées ou nos femmes, et dimanche, nos amis absents et les vaisseaux en mer.

Aurelle continua sa lecture :

« L’origine de ces toasts est entièrement barbare et l’on m’a dit que les highlanders de l’Ecosse, peuplades demi-sauvages qui vivent dans un état de perpétuelle discorde… »

— Écoutez cela, Padre, dit le colonel, relisez,