Page:Maurois - Les Silences du colonel Bramble (Grasset 1918).djvu/78

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lui deux capitaines à visages de gosses, mit fin à cette conférence.

— Je vous amène, dit-il, les jeunes Gibbons et Warburton, pour que vous leur donniez une tasse de thé avant de les renvoyer à leurs compagnies : je les ai trouvés assis sur un talus de la route de Zillebeke, où ils attendaient sans doute un taxi. Ces gens de Londres ne doutent de rien.

Gibbons revenait de permission ; quant à Warburton, un Gallois noir au visage français, blessé deux mois avant en Artois, il rejoignait les Lennox après un congé de convalescence.

— Aurelle, donnez-moi une tasse de thé, vous serez le bon garçon, dit le major Parker. Oh ! le lait d’abord, je vous prie ! Et demandez donc un whisky and soda pour réveiller le capitaine Gibbons, voulez-vous ? On voit trop qu’il sort de son wigwam et qu’il n’a pas encore déterré la hache de guerre.