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LA SIRÈNE DES MILLE-ISLES

à l’instant il devint immobile… il paraissait mort…

Natak nagea vers le pilier et chercha la chaîne. Pour la trouver elle plongea bravement dans ces eaux étrangement vertes, tenant à la main la petite lame d’or de la Sirène.

L’ayant enfin trouvée, elle frappa une des mailles de fer avec le précieux couteau… la chaîne se rompit avec un fracas épouvantable.

Mais ce bruit terrible réveilla le Diable-de-mer géant, qui n’était qu’endormi, et il se mit à la poursuivre !  !

Natak était brave, mais cette fois, elle eut une peur atroce, et mettant la lame d’or entre ses dents elle cria : « Neptah ! Neptah ! »… Mais le monstre approchait ; croyant qu’il allait la saisir, elle poussa un cri et perdit connaissance.

Lorsqu’elle reprit ses sens, elle était couchée sur la grève. Le soleil était déjà haut, la chaleur semblait intense ; son canot était tiré sur le sable, non loin d’elle, et à peu de distance, dans l’eau, elle aperçut la Sirène. — « Neptah ! Belle Neptah ! » fit Natak.

— « Brave petite fille ! Grâce à toi, je ne suis