Page:Maxine - Fées de la terre canadienne, 1932.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
105
LA SIRÈNE DES MILLE-ISLES

plus captive ! Que puis-je te donner en reconnaissance de ce que tu as fait pour moi ? »

Natak, les yeux encore lourds de sommeil, regarda devant elle la vaste nappe des eaux de la rivière et se rappela ce qu’elle avait toujours désiré.

— « Une petite île, Neptah, ou plusieurs petites îles, là-bas… où l’eau est si belle ! »

— « Des îles ? » s’écria Neptah, « des îles ?… Bien sûr que je vais t’en donner… Tu vas en avoir des centaines et des centaines ! Dors, Natak, dors… tu les verras bientôt ! »

Natak était tellement lasse qu’elle se rendormit bien vite.

Après un long sommeil calme et bienfaisant, la jeune fille s’éveilla presque complètement reposée.

Elle s’assit, se frotta les yeux, et commença à se rappeler ses exploits de l’heure matinale, les personnes étranges et les choses extraordinaires qu’elle avait vues : la belle Sirène, les tritons, le nain, le pilier de pierre et le terrible Diable-de-mer… « Ah ! »… fit-elle avec horreur à ce souvenir, « j’espère ne jamais le revoir celui-là ! »

Elle se leva et regarda la rivière… Elle jeta un