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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

au camp des Géants. Les femmes et les enfants de la tribu les reçurent avec des cris et des trépignements de joie. Armés de branches et de bâtons ils se ruaient vers les prisonniers pour les frapper.

— « Qu’on ne touche pas à celle-ci ! » cria le Géant qui avait amené Sagnah ; c’était (elle l’apprit plus tard), un des chefs de la tribu, un des quatre frères qui gouvernaient la nation.

— « Amenez-là », continua-t-il, « dans un wigwam spécial. Je la réserve pour la grande fête qui aura lieu pour célébrer notre visite chez les Montagnais. Quant aux autres prisonniers, je vous les donnerai bientôt pour les faire cuire et les manger… dans huit ou dix jours au plus. »

Sagnah frémit… Ainsi, c’était là le sort affreux qu’avait eu son père ! Et c’était celui qu’on lui réservait ? Non ! cent fois non ! Il fallait, à tout prix, empêcher cette fin atroce !  ! Sachant qu’elle avait quelque temps de répit, elle résolut de déjouer par la ruse les plans de ses terribles geôliers.

Épuisée, Sagnah s’endormit… Après un long et lourd sommeil, elle se réveilla au fond d’un