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LE SORCIER DU SAGUENAY

où il se rendait pour conférer avec ses trois frères. Elle découvrit qu’ils avaient décidé de faire une autre attaque sur les villages Montagnais aussitôt après les noces. Les frères étaient aussi féroces et cruels que Patitachekao, cependant l’un d’entre eux dit :

— « Que ferons-nous si le Sorcier de la Grande Forêt a connaissance de nos festins ? »

— « Personne ne lui dira et il ne peut entrer dans le camp sans ce tomahawk magique que j’ai à ma ceinture ! »

— « Qu’en ferais-tu pendant la noce ? »

— « Je ne puis, pour le mariage, le garder sur moi, cela me porterait malheur, mais je vais le cacher sous la peau d’ours qui est dans mon wigwam, de bonne heure demain matin ; je le reprendrai après le festin et jamais le Sorcier ne pourra l’avoir ! »

— « C’est bien », dirent-ils, « le mariage à midi et le festin ensuite ! »

Sagnah courut à son wigwam et eut tout juste le temps de redevenir visible, lorsque le chef parut :

— « Ta réponse, Sagnah ? » dit-il.