Page:Maxine - Fées de la terre canadienne, 1932.djvu/134

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
134
FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

Les Indiens de cette partie du pays avaient eu bien des malheurs depuis quelque temps ; un jour, un terrible éboulis de sable et de roches était tombé de la montagne et avait abattu un grand nombre de leurs wigwams ; peu après, un tremblement de terre avait ébranlé le sol et détruit une grande partie de leur établissement ; plus tard, un ruisseau avoisinant, gonflé par une pluie torrentielle fut transformé en torrent dévastateur, qui avait inondé leurs demeures et noyé plusieurs personnes ; à la saison la plus douce, survenaient des gelées qui détruisaient tous les fruits et ces gelées étaient suivies de terribles feux de forêts !… Tout récemment, une violente tempête de grêle était tombée, et deux jours avant le commencement de cette histoire, l’horizon devint subitement noir comme l’encre, les éclairs sillonnèrent de leurs zigzags lumineux le ciel noirci d’orage et les grondements du tonnerre commencèrent. Avec une force toujours croissante, les sinistres éclats se suivaient presque sans interruption… toute la nuit ce fracas terrifiant continua de jeter l’effroi dans le village, si bien que les Indiens, saisis de panique, résolurent d’assembler le grand conseil de la nation !