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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

de détruire le géant et de délivrer ma petite compagne Niata des mains de son ravisseur ! »

« Ce que les Indiens admirent plus que toute autre chose chez leurs jeunes gens, c’est la bravoure, et Mistigoït était fier de son fils et les chefs voyaient aussi avec orgueil l’audace de ce jeune garçon de leur tribu qui ne craignait pas d’affronter un tel adversaire.

— « Nous te croyons », lui dirent-ils, « et si tu réussis dans ta mission si périlleuse, tu deviendras plus tard un des chefs de notre nation et on te donnera Niata en mariage. »

— « J’accepte ! » dit-il, « mais il faut me laisser agir seul et ne pas chercher à me rejoindre. Nous voici près de la fin de l’été, lorsque tombera la première neige, si Misti n’est pas revenu, c’est qu’il aura été vaincu par le géant ! »

« Peu de jours plus tard, armé comme il le désirait et portant au cou l’amulette paternelle, il partit accompagné des bénédictions de tous les siens.

« Il ne voulut pas prendre son canot et se rendre par le fleuve jusqu’à l’endroit qu’il avait en vue, trouvant plus sage de marcher à travers la forêt et de se cacher le plus possible.