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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

d’abord rien distinguer — puis, peu à peu, il vit la montagne, il en vit les abords arides et brûlés, il vit un filet de fumée blanche qui s’échappait de son sommet, mais tout lui semblait visible seulement à travers un voile de brume… tout-à-coup, la vision devint claire et il aperçut une ouverture, comme l’entrée d’une caverne lumineuse au pied de la montagne.

« Le nain le prit par la main et lui dit :

— « Avance vingt pas. »

« La Mouche obéit. Alors, il aperçut la sorcière ! !

« Elle était assise sur une pierre en face d’un brasier dont elle semblait attiser le feu avec une longue fourche noire. Elle avait le nez crochu et un anneau passé dans les narines ; ses cheveux noirs et raides étaient surmontés de deux plumes rouges, à la façon des femmes iroquoises ; ses yeux, ronds et petits, brillaient comme des charbons ardents, sa bouche édentée était mince et cruelle. Un haillon de cuir lui servait de vêtement…

— « Qu’elle est horrible !  ! », s’écria La Mouche, mais, sans l’écouter, le nain lui dit :

— « Regarde encore ! C’est là ce qu’elle jette