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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

penses-y, lorsque viendra son tour ! »

« La Mouche resta silencieux, se demandant comment, à lui seul, affronter ce quadruple danger de la sorcière et des trois terribles gardiens de la caverne. Il était brave aussi bien que rusé mais il n’avait que quinze ans !…

« L’idée lui vint d’abandonner la partie et de retourner chez ses parents… Puis, au souvenir de ceux-ci, il se rappela leur grand désir d’habiter cette île et aussi leur chagrin de la mort affreuse de ses grand’parents, il reprit courage et résolut de remplir sa mission.

« Le nain s’était éloigné, et revint peu après avec de la nourriture que La Mouche accepta de grand cœur, car il avait bien faim.

« Pendant qu’il était à prendre son repas, il aperçut un ours qui, sortant de derrière un buisson, vint se jeter sur le nain ! Vif comme l’éclair, La Mouche saisit son tomahawk et se lança au secours du petit homme. À coups redoublés, il frappa la bête, à la tête, dans la gorge, sur la poitrine, et cria au nain :

— « Sauve-toi vite, pendant que je le tiens ! »

« Le nain se sauva et l’ours furieux leva une énorme patte pour assommer son adversaire,